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Data, hospitality management et sociologie du travail : telle est la combinaison la plus avancée pour comprendre les interactions entre espaces de vie et usages des occupants. Avec un lieu d’observation privilégié pour VINCI Energies : La Factory.

Quel impact un lieu de vie peut-il avoir sur ses occupants ? La question est au cœur du facility management, avec, en ligne de mire, un double objectif : la performance (économique et écologique) des bâtiments et le confort et la productivité de leurs occupants (réguliers ou occasionnels).

« Alors qu’il y a pléthore de start-up et d’applications diverses, le facility management a désormais pour mission clé de sélectionner et de structurer les services autour des attentes réelles des occupants, souligne Philippe Conus, directeur de VINCI Facilities. La prise en compte des usages, combinée à l’évolution digitale, permet de mieux adresser l’utilisateur final qu’est l’occupant de l’immeuble. »

Pour les équipes de VINCI Facilities, quel meilleur lieu d’analyse des usages dans les bâtiments tertiaires que La Factory, le lieu de VINCI Energies, au cœur de la Défense, dédié à l’innovation ? Mariant espaces ouverts, zones de convivialité et espaces collaboratifs mutualisés, c’est un lieu de rencontre entre collaborateurs et clients, de création de synergies, de stimulation de la productivité, d’étude et d’amélioration du bien-être des collaborateurs, d’émergence de nouveaux modes de travail.

Comment évaluer l’impact d’un lieu comme la Factory sur ses occupants ? La méthode d’analyse jusqu’alors déployée repose sur deux piliers : une évaluation quantitative des usages et la contribution de l’hospitality manager présent sur place.

Les objets connectés de la start-up Jooxter mesurent l’occupation du site en temps réel, l’historique de l’occupation ainsi que la chronotopie des usages collaboratifs (usage des différents lieux par profil d’occupant). Tout est passé au crible : température, bruit ressenti, luminosité, qualité de l’air, humidité. « Si la data permet d’identifier des usages, seule, elle reste impuissante à les comprendre. C’est pourquoi l’apport de l’hospitality manager est précieux », explique David Ernest, directeur Innovation & Energie de VINCI Facilities.

L’apport de la sociologie du travail

VINCI Facilities a voulu aller plus loin en ajoutant à son prisme de lecture l’expertise de la sociologie du travail, science par excellence de l’observation des usages et de leurs effets.

L’observation sociologique s’est faite en deux temps. Une première séquence avant l’occupation : prise de connaissance de la culture de l’entreprise, des logiques organisationnelles qui encadrent l’action des individus ; entretiens qualitatifs avec des individus de chacune des marques de VINCI Energies avant le déménagement ; audit des objectifs du projet de rassemblement des marques, identification des éléments manifestes et latents du projet.

La seconde phase a eu lieu pendant l’occupation des lieux : observations diffuses afin de problématiser et faire émerger des questionnements ; observations analytiques permettant de répondre aux objectifs stratégiques de l’organisation ; entretiens informels et écoute des salariés du plateau.

L’hospitality manager au cœur de la performance

Quels sont les enseignements de cette lecture sociologique ? « Il se confirme que l’hospitality manager est au cœur de la performance des lieux de vie. Il donne sens aux espaces et en valorise le potentiel ; il accompagne les salariés vers les nouveaux modes de travail ; il est l’interlocuteur privilégié des occupants », souligne David Ernest.

« Après la data, l’hospitality management, la sociologie, il faudra actionner un quatrième levier : le modèle économique. »

L’analyse sociologique pointe également le rôle privilégié de certains occupants par leur pouvoir de facilitation dans l’intégration de nouveaux usages, invitant ainsi à établir une cartographie de ces acteurs clés. Elle met en outre en évidence le décalage entre l’usage imaginé et l’usage réel. La manifestation la plus flagrante est sans doute dans la sous-utilisation des espaces informels, les plus innovants.

Pour le facility management, de manière plus fondamentale, la grande leçon est dans la nécessaire concomitance, dès l’étape de conception, des dimensions servicielles et spatiales. Pas d’espaces sans services, pas de services décorrélés des espaces.

« On avance vite, même s’il s’agit encore essentiellement de pilotes. Après la data, l’hospitality management, la sociologie, il faudra actionner un quatrième levier : le modèle économique, conclut David Ernest. Comment rendre les modèles rentables, compte tenu du coût de l’immobilier et des objectifs de productivité du travail ? Construire et déployer des offres qui intègrent, dès leur conception, les dimensions servicielles et spatiales. »

 

13/12/2017