En Ethiopie, une usine high-tech pour répondre à la demande locale de bière en stimulant l’économie du pays
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Le groupe Soufflet vient de construire une nouvelle malterie à Addis-Abeba. Ce projet visant à répondre au marché local de consommation de bière a été mené de bout en bout par le groupement Actemium Maroc et Actemium Vitry Energie & Environnement dans une perspective de développement de l’emploi local et dans le respect des exigences environnementales.
En Afrique, l’Ethiopie offre des conditions idéales pour la culture de l’orge dont elle est le plus important producteur. Certains grands groupes brassicoles s’y sont implantés ces dernières années pour développer des projets. C’est notamment le cas du groupe Soufflet, qui a lancé la construction d’une nouvelle malterie au sein du parc industriel Bole Lemi II, à la périphérie d’Addis-Abeba.
Le groupe agroalimentaire français mise ainsi sur une production 100 % locale pour un marché en plein développement (le secteur de la bière croît chaque année de 15 % en Ethiopie, un pays qui compte plus de 100 millions d’habitants) et où l’offre locale ne répond pas complètement à la demande (en 2018, le secteur importait 50 millions d’euros de malt).
« Le défi a été de faire respecter les exigences environnementales par nos sous-traitants sur place. »
Implantée sur 10 hectares, la nouvelle usine, entrée en service en mai 2021 après deux ans de travaux, bénéficie d’un emplacement stratégique à proximité des cultures d’orge. Dotée d’infrastructures à la pointe de la technologie, la malterie a pour objectif de produire 60 000 tonnes la première année et souhaite à terme atteindre une capacité de production de 110 000 tonnes par an.
Une usine ultramoderne, donc, sortie de terre avec le concours d’Actemium Maroc et Actemium Vitry Energie & Environnement, deux entreprises de la marque de VINCI Energies dédiées aux process industriels, qui ont été chargées de la réalisation de l’ensemble des travaux d’études, de la fourniture, du montage et de la mise en service des lots électriques ainsi que du lot fluide et aussi de la partie mécanique.
« C’est notamment sur ce volet mécanique que nous avons apporté les expertises les plus pointues en assurant des opérations très délicates, notamment le montage des ventilateurs de refroidissement, des brûleurs à fuel et des tubes en verre », note Mohammed El Hamdani, chef d’entreprise Actemium International Maroc. « Pour la partie fluide, une opération spécifique a également été assurée par l’équipe d’Actemium Maroc pour le nettoyage du réseau haute pression 80 bar. »
Process agroalimentaire complexe
Ce premier contrat décroché par Actemium en Ethiopie était aussi la première expérience de l’entreprise dans un process agroalimentaire complexe se caractérisant par des ouvrages spécifiques respectant l’environnement. « Sur ce dernier point, le défi a été de faire respecter les exigences environnementales par nos sous-traitants sur place », souligne Mohammed El Hamdani. Actemium a dû gérer d’autres défis : « sur le plan technique, il a fallu répondre aux demandes de modifications et d’ajouts faites par le client et proposer les solutions adéquates en termes de qualité et surtout de délai ».
Actemium attend aujourd’hui la phase 2 de l’usine, contribuant ainsi au développement d’une filière qui emploie déjà quelque 100 personnes et a généré la création de plus de 200 emplois indirects, notamment dans les zones rurales, pour assurer le contrôle qualité de l’orge ainsi que la manutention. Pour la saison 2020-2021, le groupe Soufflet a collecté 70 % d’orge locale et ambitionne de recueillir rapidement 100 % de ses besoins auprès des agriculteurs éthiopien.
18/07/2022
